Il ne s'agit pas d'exclure l'extérieur de la réponse que j'essaie d'apporter, mais de comprendre intimement et primordialement que la recherche doit commencer par soi-même.
L'éducation devrait ainsi nous permettre de prendre pour acquis que toute réponse à une situation donnée doit être construite, et que ce processus de construction commence par et en moi. Par ailleurs, ce processus commence la plupart du temps par la décision de poser la question en nos propres termes - et cette dernière opération est nécessairement une quête personnelle et solitaire.
Je comprends ainsi ce que j'ai appris durant mes études et ma scolarité : on m'a confronté à des problèmes délimités de plus en plus complexes ; et ce que cela m'a apporté n'est pas la technique de résolution des problèmes, mais la compréhension et la conviction que je suis capable de résoudre des problèmes que je rencontre. Ensuite, j'ai été confronté à des problèmes peu ou pas délimités, et il m'a fallu comprendre que cette situation ne doit pas être source d'angoisse, puisque je suis celle qui doit alors présenter sa vision du problème avant de le résoudre. Nous apprenons ainsi à ne pas nous tourner systématiquement vers l'extérieur pour résoudre des situations qui ne nous conviennent pas ou modifier les choses. (Je ne suis pas ici en train d'idéaliser le système scolaire et universitaire dans lequel j'ai évolué, et il y a eu beaucoup de cours où l'objectif semblait purement technique et inintéressant. J'essaie plutôt d'expliquer ce que j'ai retiré de ces années d'études et comment je perçois ce qui est important dans ce processus.)
Parfois, je me dis que le système français aborde les choses sous un angle étrange : pour apprendre aux élèves qu'ils ont les ressources en eux-mêmes, on les gave de "connaissances" et d'outils. Il arrive souvent que les élèves se sentent soit tout-puissants et d'une insupportable suffisance soit faibles, car ils pensent qu'ils ne sont rien sans ce savoir dont l'apprentissage tient souvent de l’ânonnement.
Je comprends ainsi ce que j'ai appris durant mes études et ma scolarité : on m'a confronté à des problèmes délimités de plus en plus complexes ; et ce que cela m'a apporté n'est pas la technique de résolution des problèmes, mais la compréhension et la conviction que je suis capable de résoudre des problèmes que je rencontre. Ensuite, j'ai été confronté à des problèmes peu ou pas délimités, et il m'a fallu comprendre que cette situation ne doit pas être source d'angoisse, puisque je suis celle qui doit alors présenter sa vision du problème avant de le résoudre. Nous apprenons ainsi à ne pas nous tourner systématiquement vers l'extérieur pour résoudre des situations qui ne nous conviennent pas ou modifier les choses. (Je ne suis pas ici en train d'idéaliser le système scolaire et universitaire dans lequel j'ai évolué, et il y a eu beaucoup de cours où l'objectif semblait purement technique et inintéressant. J'essaie plutôt d'expliquer ce que j'ai retiré de ces années d'études et comment je perçois ce qui est important dans ce processus.)
Parfois, je me dis que le système français aborde les choses sous un angle étrange : pour apprendre aux élèves qu'ils ont les ressources en eux-mêmes, on les gave de "connaissances" et d'outils. Il arrive souvent que les élèves se sentent soit tout-puissants et d'une insupportable suffisance soit faibles, car ils pensent qu'ils ne sont rien sans ce savoir dont l'apprentissage tient souvent de l’ânonnement.
Je me suis concentrée ici sur l'apprentissage intellectuel, mais je pense que mon propos s'applique également tout à fait aux sentiments. Une part de l'éducation consiste à s'apprendre que nous avons les ressources en nous-mêmes pour surmonter des tristesses, paresses, souffrances que les autres sont la plupart du temps impuissants à soulager.
Une dernière remarque sur ce que j'ai retiré de l'éducation que j'ai reçue : l'aspect manuel en était quasi absent, et en tous cas très peu valorisé. Aujourd'hui, confrontée à des questions d'ordre matériel, telles que des réparations ou des reprises, je me sens désemparée et ne comprends pas par quel bout aborder ce problème. Je pense bien que cet aspect-là des choses s'apprend également, et il suffit souvent que je persévère en refusant de me laisser décourager pour trouver une solution. Mais il s'agit d'un effort sur moi-même, et il me faut à chaque fois surmonter le réflexe qui me pousserait à aller demander de l'assistance à d'autres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire